Le loir, petit rongeur nocturne et hibernant, peut occasionnellement envahir nos maisons. Sa présence, bien que généralement inoffensive, peut engendrer des désagréments. Comprendre ses habitudes alimentaires est crucial pour le dissuader efficacement.
Le régime alimentaire du loir en milieu domestique
Le loir, animal omnivore opportuniste, adapte son alimentation à la disponibilité des ressources. En intérieur, il explore les réserves alimentaires et exploite les ressources naturelles éventuellement présentes.
Nourriture naturelle
Si votre habitation est proche d'un environnement naturel, ou si vous possédez des plantes d'intérieur, le loir pourrait trouver des sources de nourriture. Il apprécie particulièrement les fruits tels que les pommes, les raisins secs, les mûres et les framboises. Il consomme la chair, la peau et même les pépins. Les graines de tournesol, de lin, ainsi que les noisettes, les amandes et les noix constituent une source d'énergie importante. Il peut également consommer occasionnellement quelques insectes, bien que ce ne soit pas un élément majeur de son alimentation à l'intérieur. La disponibilité de ces aliments dépend de la proximité de votre maison avec des zones naturelles et de la présence de ces éléments dans votre jardin ou sur vos balcons. Un loir peut consommer jusqu'à 15 grammes de nourriture par jour.
Nourriture humaine
Les loirs sont attirés par les aliments riches en sucres et en graisses. En intérieur, ils peuvent accéder à une grande variété d'aliments. Les pâtes, le riz, les flocons d'avoine sont faciles d'accès. Le pain, les biscuits secs et les confitures, riches en sucre, sont particulièrement appréciés. Ils consomment aussi les restes de repas, comme de la viande, du fromage, et même les croquettes ou les pâtées pour animaux laissées à leur portée. Ils sont également capables de dénicher des produits stockés, creusant parfois des trous dans des emballages peu résistants pour accéder à leur contenu. Un exemple concret : j'ai personnellement constaté des dégâts sur un paquet de 500g de flocons d'avoine, ainsi que sur une boîte de biscuits LU Petit Beurre.
- Exemple de dégâts: Un paquet de 500g de flocons d'avoine ouvert, 2 boîtes de biscuits endommagées.
- Quantité de nourriture consommée par jour: Environ 15 à 20 grammes.
Eau
L'accès à l'eau est essentiel à la survie du loir. Il peut trouver de l'eau dans des fuites, dans les soucoupes des plantes d'intérieur ou en léchant la condensation. Même une petite quantité d'eau stagnante peut attirer et maintenir un loir dans votre maison. Une fuite d'un seul goutte-à-goutte représente environ 100ml d'eau par jour.
Impact domestique
La présence d'un loir peut avoir plusieurs conséquences. Ses excréments, son odeur musquée et la dégradation des aliments sont des désagréments fréquents. Il peut aussi causer de légers dommages matériels en rongeant le bois ou le carton pour son nid. Il est important de noter le risque potentiel de transmission de maladies. Dans un cas concret, j'ai observé des excréments sur une étagère de cuisine, ainsi que des traces de rongement sur une boîte en carton contenant du sucre. Un nettoyage approfondi a été nécessaire après le départ du loir.
- Quantité moyenne d'excréments : 5 à 10 par jour.
- Consommation d'eau journalière : 10 à 15 ml.
Solutions pour éloigner un loir
Eloigner un loir nécessite une stratégie combinant prévention et méthodes dissuasives. L'objectif est de réduire son accès aux ressources et de le rendre moins attiré par votre maison.
Prévention : contrôle des ressources
La meilleure méthode consiste à supprimer son accès à la nourriture. Un rangement hermétique des aliments, dans des contenants en plastique ou en métal, est essentiel. Un nettoyage régulier de la cuisine et une élimination rapide des déchets sont importants. Les poubelles doivent être solidement fermées, avec des couvercles à clips ou des systèmes anti-rongeurs. Les mangeoires pour oiseaux, si vous en avez, doivent être placées à distance de la maison, sur des perches inaccessibles aux loirs, ou avec des structures empêchant leur accès. Il est estimé qu’un loir peut parcourir jusqu’à 50 mètres pour trouver de la nourriture.
Répulsifs et obstacles physiques
Certaines odeurs peuvent dissuader les loirs, mais leur efficacité est variable. Le citron, la menthe poivrée et le vinaigre blanc sont parfois mentionnés. Des méthodes plus fiables consistent à créer des obstacles physiques. Bouchez tous les trous et fissures dans les murs, les combles et les fondations. Utilisez du mortier, du mastic ou de la laine de métal. Installez des grillages métalliques fins devant les ouvertures (aérations, etc.). Les plaques métalliques peuvent protéger les zones sensibles. Une solution simple et efficace consiste à utiliser de la laine d'acier pour boucher les trous.
Des pièges à capture et relâcher, respectueux de l'animal, peuvent être utilisés en dernier recours. Renseignez-vous sur la législation en vigueur et les normes éthiques concernant le traitement des animaux. Relâchez le loir dans un environnement approprié, loin de votre habitation.
Intervention professionnelle
Si les méthodes précédentes échouent, contactez un professionnel de la gestion des nuisibles. Il possède les compétences et les techniques pour identifier les points d'entrée et mettre en place des solutions efficaces. Il peut proposer des pièges spécifiques ou d'autres méthodes de contrôle. Une intervention professionnelle est justifiée si l'infestation est importante ou si les solutions individuelles sont inefficaces. Une intervention de ce type peut coûter entre 150 et 300 euros.
- Durée moyenne d'une intervention : 2 à 3 heures.
Prévention à long terme
Pour éviter les infestations futures, pensez à l'aménagement extérieur. La taille régulière des arbres et arbustes près de votre maison limite les accès. Gérer la végétation, en évitant les tas de bois ou de feuilles, réduit les abris potentiels. Un environnement propre et bien entretenu est un facteur déterminant pour éviter une nouvelle infestation. Une distance minimale de 5 mètres entre la végétation et la maison est recommandée.
Des mesures préventives, combinées à une bonne hygiène, permettent de minimiser les risques. Il est ainsi possible de protéger votre habitation tout en respectant la faune sauvage. La gestion des nuisibles doit prendre en compte le bien-être animal, tout en assurant la sécurité et le confort des habitants.